La fragilité mise à l'épreuve des étudiants

Publié le par Bafouille

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Dernier jour pour espérer profiter de l'exposition "Fragile" des étudiants de première année à l'ENSAM, École Nationale Supérieure d'Architecture de Montpellier.

 

Béton armé. L'école d'Architecture est toute grise et imposante. Elle ferait presque fuir le visiteur. Pourtant, une exposition cachée en son sein, attise la curiosité. Dans le hall, un immense carton en papier kraft tamponné du mot "Fragile" en lettres rouges ouvre sa porte sur un univers doux et éphémère depuis le 24 Novembre. On se déchausse. Des milliers de plumes feutrent les pas du visiteur qui ose s'aventurer dans cette exposition étudiante. Une pile de cartons éclairés et habités par des petites oeuvres habille cette grande boîte blanche. 

L'idée d'aborder le thème de la fragilité est venue « par hasard», explique Isabelle Arnal, enseignante d'Arts plastiques à l'ENSAM. « C’est en me baladant à Paris, où j’ai vu un objet en verre posé sur un tas de boules en polystyrène dans la vitrine du Musées des Arts Décoratifs, que le thème de départ m’est venu ». 

En souhaitant travailler sur l’idée de fragilité, Isabelle Arnal a proposé aux étudiants de première année de plancher sur le sujet. La réflexion sur une oeuvre collective séduit les élèves qui émettent diverses propositions. La richesse des idées de chacun a ensuite permit de mettre en avant la possibilité « d’une mise en abîme » du thème. Ainsi, chaque étudiant a pu s’exprimer et créer l’exposition qu’il aurait souhaité mener. Les 33 projets accueillis dans des petits cartons se retrouvent alors empilés au milieu d’un plus grand, en papier kraft et papier bulle, dans le hall de l’école. « C’est un peu une expo dans une expo, sourit l’enseignante. Coquilles d’oeufs suspendues, photographies, masques fissurés, ou encore colonnes de bouts de bois, rien n’altère l’imagination productive des jeunes nouveaux de l’école. « Les étudiants ont du apprendre à manier les volumes dans l’espace et gérer un budget sans le dépasser, précise Isabelle Arnal, ce qui leur a permis d’ouvrir une fenêtre sur le métier d’architecte». 

La mise en scène a suscité l’intérêt des autres étudiants de l’école et de personnes de l’extérieur. Il a suffit que Laurent Heulot, directeur de l’ENSAM, donne un coup de cutter pour former la porte lors du vernissage, pour que l’école vienne découvrir le projet.                

Et à seulement quelques mois de la rentrée scolaire, « cette oeuvre collective leur a appris à se connaître, à travailler dans un esprit d’équipe, de cohésion.» Si l’école n’a pas encore établit de bilan quant à la fréquentation de l’exposition, elle espère que ce dernier jour finira d'apporter fierté et plaisir aux étudiants de la fragilité.

Agathe Vivès

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